Cette année, AJI Gestion pour l’éducation fête ses 35 ans. À cette occasion, nous vous proposons de revivre en 11 étapes les moments marquants de l’histoire de votre association.
En 2024, AJI a 35 ans
par Roland Delon, ancien vice-président d'AJI
Selon Hérodote 3 générations valent 100 ans, aujourd’hui il est communément admis qu’une lignée se renouvelle tous les 25-30 ans. AJI, fondée le 15 janvier 1989 a donc vu se succéder un peu plus d’une génération de collègues qui, au fil du temps, ont renforcé leur fidélité à cette association. À l’occasion de cet anniversaire, il nous a paru opportun de jeter par-dessus l’épaule un coup d’œil en arrière pour faire connaître les évolutions passées d’AJI, et comment des « intendants » (terme générique initial pour désigner les attachés ou secrétaires d’intendance universitaire en charge d’une gestion) puis des gestionnaires, puis des adjoints-gestionnaires et enfin les désormais secrétaires généraux d’EPLE, ont su, bénévolement, mettre à disposition de leur profession des savoirs, des connaissances, des témoignages. Évidemment les supports ont suivi la modernité, mais la philosophie de l’association est restée la même « favoriser toute initiative visant au perfectionnement et à la valorisation des compétences des personnels concourant aux services de gestion des établissements publics d’enseignement ».
1° La fondation :
L’Association des Journées de l’Intendance (AJI terme originel) est née sous les auspices syndicaux du Syndicat national de l’Intendance de l’Éducation nationale (SNIEN) au 22 bis rue de Paradis à Paris, la parution au Journal Officiel date du 22 mars 1989. Ce patronage avait pour objectif de séparer la défense des personnels et la promotion du métier. Il faut dire que sévissait en 1986 le ministre Chevènement qui lançant le fameux slogan « 80% d’une classe d’âge au niveau du bac » l’avait assorti de la suppression de 3000 personnels administratifs. La cheville ouvrière de cette création a été Jean Charpentier qui va devenir président et le rester jusqu’à l’Assemblée générale du 6 mars 2002. Il est secondé à l’origine par un comité fondateur composé de Capron Michel, Dartai Bernard, Desvergnes Pierre, Lapeyre Guy, Maceron Maurice, Marchand Evelyne, Rillardon Jean-Pierre, Tabarly André, Thomas Jean-Claude, Thone Murielle, Vazeille Marie-Noëlle. Rapidement AJI va sortir de l’orbite syndicale, voler de ses propres ailes et créer un bureau à Nice pourvu de 2 salariées dont Marie Claire toujours en activité au siège. Le premier Conseil d’administration sera élu lors de l’Assemblée générale de La Rochelle le 25 juin 1989. Nous verrons prochainement comment AJI a démarré son activité par l’organisation de salons professionnels d’où l’appellation Journées de l’Intendance, salons qui ont été les premières rencontres fédératrices de la profession.
2° « les Journées »
Dans la rétrospective de l’association AJI qui nous occupe tout au long de cette année anniversaire, la newsletter de janvier 2024 évoquait la fondation d’AJI et la part fondamentale qu’avait pris son créateur et premier président Jean Charpentier. Mais plus que l’organisation initiale de notre organisation, Jean Charpentier va s’impliquer dans les premiers développements de ce qui s’appelait alors « l’Association des Journées de l’Intendance » et devenir la cheville ouvrière des premières activités associatives. C’est ainsi que le terme « Journées » du libellé de l’association va prendre tout son sens, car de 1989 à 1993, il va s’atteler à organiser des manifestations nationales sous forme de conférences didactiques consacrées à des thèmes intéressant la profession...
Lire l'article en intégralité3° « Le choix de l’indépendance »
Nous avons vu, dans les précédentes Newsletter, que l’Association des Journées de l’Intendance était née de l’initiative de militants syndicalistes affiliés au Syndicat national de l’Intendance de l’Education nationale (S.N.I.E.N). Dans l’Education nationale c’était un temps où les syndicats défendaient des intérêts très spécifiques au sein d’une fédération très unitaire. Ainsi le S.N.I.E.N aux intérêts très catégoriels (intendance) pouvait cohabiter avec le Syndicat national de l’Administration universitaire (S.N.A.U) qui soutenait les personnels de l’administration. Dans les EPLE, administration et intendance se regardaient souvent en chiens de faïence. Malgré tout, une puissante organisation, la Fédération de l’Education nationale (F.E.N) comprenant une multitude de syndicats (enseignants premier et second degré, agents, infirmières, éducateurs etc.…) chapeautait la défense de tous ces personnels. La F.E.N, cette « forteresse enseignante » comme disait les médias de l’époque, qui atteint en 1965 un taux de syndicalisation de 70% va soir se cristalliser les tendances et fractions à colorations politiques, va voir s’exacerber les conflits internes, va connaître une concurrence syndicale, pour aboutir à la scission de 1992. Pour notre association, il va se passer un peu la même chose, AJI va s’émanciper du S.N.I.E.N mais en l’occurrence tout va se passer à l’amiable, dans une parfaite sérénité...
Lire l'article en intégralité4° « Les Salons régionaux de l’intendance »
Nous avons vu précédemment que l’Association des Journées de l’Intendance avait lancé son activité par des rassemblements professionnels qui visaient à informer les collègues des évolutions du métier, qui les invitaient à confronter leurs points de vue. L’un des objectifs primordiaux consistait également à sortir de leur isolement voire de leur anonymat, parfois de leur ghetto des collègues esseulés dans les établissements. On était dans les premières années de l’application des grandes lois de décentralisation de 1982-1983 et du décret de 1985 qui créait l’EPLE. Il importait de « faire corps » devant ce nouveau partenaire du système éducatif : la collectivité territoriale...
Lire l'article en intégralité5° « une publication, la revue Intendance »
Nous sommes en 1993. Les responsables fondateurs de l’association ont déjà allumé, avec succès, deux étages de la fusée, « les Journées de l’Intendance » et « les Salons professionnels ». La profession adhère de plus en plus massivement au décollage, elle reçoit chaque semaine depuis quelques temps une feuille A3 repliée, quatre pages polycopiées qui listent des actualités professionnelles « Intendance Hebdo ». C’est l’amateurisme des militants bénévoles qui exécutent le tirage et l’agrafage du formulaire les week-ends sur la table de la cuisine puis qui s’attèlent à la corvée de l’adressage pour l’expédition. C’est pittoresque mais l’amateurisme ne dure qu’un temps surtout que les adhérents réclament une revue où ils pourraient trouver les articles de fond, les échanges d’expérience, la documentation sérieuse qu’ils attendent. Il faut trouver une solution à la hauteur des ambitions de l’AJI. Le projet se précise : ce sera une revue périodique bimestrielle, un outil professionnel pour des professionnels qui doit par son contenu, sa présentation, donner des services d’intendance l’image de qualité qu’ils méritent auprès des établissements et des partenaires. Une équipe de rédacteurs fut facilement constituée pour faire vivre « Intendance le mensuel du quotidien ».
Lire l'article en intégralité6° « Intendance n°100… la pérennité »
Après avoir abordé la naissance de la revue Intendance dans l’épisode 5, je ne pouvais pas poursuivre le déroulé historique d’AJI sans m’arrêter un instant sur la pérennité de cette publication au fil des années. Les oiseaux de mauvais augure nous l’avaient suffisamment croassé : « se lancer dans une revue professionnelle de 6 numéros annuels, composée de 56 pages de rédactionnel pour un lectorat estimé à 5000 abonnés, sans dépasser 20% d’encarts publicitaires, le tout sans aucune subvention…. c’est une ambition prétentieuse voire une folie ». Last but not least la publication sera intégralement gérée par la profession. Les Cassandre nous mettaient en garde : « aucune corporation publique ou privée, du fonctionnaire territorial à l’inspecteur du Trésor, du plombier au notaire n'a relevé un tel pari ». Il est vrai qu’en jetant un coup d’œil sur les multiples métiers de notre ministère (enseignement, vie scolaire, orientation, social, médical...) on ne trouve nulle part un magazine professionnel de qualité. Certaines disciplines d’enseignement (maths, SVT, langues...) diffusent parfois quelques brochures vers leurs adhérents, ces feuillets à parution irrégulière relevant plutôt de la notice d’information. Les chefs d’établissement bénéficient d’une publication professionnelle de haut niveau, mais d’obédience syndicale.
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